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La prédation des richesses naturelles congolaises

Written By FODABI on jeudi 1 novembre 2018 | novembre 01, 2018

La représentation récurrente du Congo sous les traits d’un perpétuel eldorado empoisonne la vie quotidienne d’un pays qui ne mérite ni cet enthousiasme, ni les conséquences qui en découlent. Depuis qu’elle a éclaté en août 1998, la guerre du Congo a montré son vrai visage : les belligérants n’ont d’autre objectif que d’accaparer ses richesses. Les rapports du groupe d’experts de l’ONU en ont démonté précisément les mécanismes. Le dernier livre de Colette Braeckman sur « les nouveaux prédateurs » [Braeckman, 2003] dresse un constat très édifiant des pratiques qui se sont généralisées à la faveur de la guerre. Pour comprendre les enjeux miniers, il y a lieu de distinguer deux domaines d’exploitation, celui du diamant, de l’or et du coltan, d’une part, celui du complexe minier de la Gécamines, d’autre part.

Dans le premier cas, la production, de très haute valeur spécifique, ne porte que sur de petits volumes et ne pose aucun problème de transport. Le diamant circule aussi bien dans les fonds de poche d’une multitude de trafiquants organisés en réseaux internationaux dont les circuits anastomosés et mobiles s’étendent du Sénégal à l’Afrique du Sud, que dans les attachés-cases de diplomates. 

Il n’y a pas non plus de problème concernant l’or dont la production annuelle serait de l’ordre de 5 tonnes. Le coltan demande un peu plus d’infrastructures au sol pour le transport en véhicules tout terrain des lieux de production aux pistes où les avions petits-porteurs viennent charger le minerai : le pic de production en 2001 n’était toutefois que de 1500 tonnes, ce qui ne représente pas une quantité énorme à transporter entre les sites de production du Kivu et le Rwanda par où il transite avant d’être exporté. Dans ce contexte, l’économie minière s’accommode de l’état très dégradé des infrastructures de transport.

D’un point de vue technique, la production se répartit entre l’exploitation industrielle dans les secteurs du diamant (MIBA à Mbuji Mayi) et de l’or (mines de Kilo et Moto en Ituri), et l’exploitation artisanale. Depuis les mesures de libéralisation au début des années 1980, des dizaines de milliers de « creuseurs » remuent à la pelle et à la pioche les alluvions de la rivière Mbuji Mayi, ou « chassent » les diamants de joaillerie dans la vieille région de production de Tshikapa ou les nouveaux gisements proches de Kisangani. De la même façon, des milliers d’hommes du Kivu se sont faits creuseurs de coltan : comme pour le diamant il suffit d’outils manuels pour extraire le minerai des affleurements superficiels où il est concentré.


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