Sans entrer dans le détail d’une question fort complexe [Chrétien, 1997] et biaisée par la polémique, on rappellera que la colonisation allemande, puis belge, en privilégiant la minorité « aristocratique » tutsie, a rigidifié la stratification sociale.

Lorsque
dans les années 1950 l’élite tutsie commença à parler d’émancipation, le
pouvoir belge, inversant sa stratégie, apporta son soutien aux Hutus et à leurs
revendications politiques, exprimées au nom du principe
« démocratique » selon lequel l’exercice légitime du pouvoir revient
à la majorité.
On connaît les ravages de la confusion entre démocratie citoyenne et pouvoir ethnique : le Rwanda en est la tragique illustration. En outre, l’engrenage de la violence, loin de rester circonscrit au huis clos des Mille Collines, a diffusé dans les pays voisins, si bien que la question rwandaise a directement affecté l’Ouganda, le Burundi et le Kivu dans l’est du Congo.
Elle est indirectement à l’origine de la guerre civile congolaise et donc de toute la déstabilisation de l’Afrique centrale.
On connaît les ravages de la confusion entre démocratie citoyenne et pouvoir ethnique : le Rwanda en est la tragique illustration. En outre, l’engrenage de la violence, loin de rester circonscrit au huis clos des Mille Collines, a diffusé dans les pays voisins, si bien que la question rwandaise a directement affecté l’Ouganda, le Burundi et le Kivu dans l’est du Congo.
Elle est indirectement à l’origine de la guerre civile congolaise et donc de toute la déstabilisation de l’Afrique centrale.
La chiquenaude
initiale de ce jeu de billard remonte à 1959 lorsque les partisans du Hutu
Power commencèrent, au nom de la « révolution sociale », à s’en
prendre aux populations tutsies. Ce cycle de violence, marqué par les premiers massacres
ethniques dans la région des Grands Lacs, dura jusqu’à la proclamation de
l’indépendance en 1962. Pour y échapper, plusieurs dizaines de milliers de
Tutsis prirent le chemin de l’exode et se réfugièrent en Ouganda, quelques
milliers au Kivu où ils pouvaient retrouver de la famille installée depuis une
période plus ou moins lointaine.
Les réfugiés installés au Congo ont fini par se fondre avec les migrants originaires du Rwanda, gonflant les rangs des « Banyarwanda » tout en ajoutant un peu plus de confusion à la question devenue épineuse dans les années 1990 de la nationalité des populations d’origine étrangère. Mobutu cependant n’hésita pas à s’entourer de conseillers « rwandais Barthélemy Bisengimana, exilé tutsi, fut durant de... ». En Ouganda, au contraire, les réfugiés n’eurent aucune possibilité d’intégration : les régimes d’Obote et d’Idi Amin Dada se méfiaient des gens du Sud, bahimas et surtout rwandais.
Ne pouvant accéder ni à la terre, ni à la fonction publique, ces derniers gardèrent un statut précaire et la plupart d’entre eux restèrent confinés dans des campements gérés par le HCR.
Les réfugiés installés au Congo ont fini par se fondre avec les migrants originaires du Rwanda, gonflant les rangs des « Banyarwanda » tout en ajoutant un peu plus de confusion à la question devenue épineuse dans les années 1990 de la nationalité des populations d’origine étrangère. Mobutu cependant n’hésita pas à s’entourer de conseillers « rwandais Barthélemy Bisengimana, exilé tutsi, fut durant de... ». En Ouganda, au contraire, les réfugiés n’eurent aucune possibilité d’intégration : les régimes d’Obote et d’Idi Amin Dada se méfiaient des gens du Sud, bahimas et surtout rwandais.
Ne pouvant accéder ni à la terre, ni à la fonction publique, ces derniers gardèrent un statut précaire et la plupart d’entre eux restèrent confinés dans des campements gérés par le HCR.
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